2008

Les recruteurs, des cons à foison

Published

on

Aujourd’hui, ma copine avait rendez-vous dans une boite que je ne nommerais pas. Non par crainte de représailles (ha ha !), juste parce qu’on s’en fout…

Il y a du vécu bien sûr…

Pour un entretien, on se doit d’être clean, de présenter la meilleure partie de notre visage, de notre belle langue française. On stresse quelque fois, anxieux de se retrouver coincé entre le « quelles sont vos 3 qualités ? » et le « que pouvez-vous apporter à cette entreprise ? ». On attache une grande importance aux vêtements « et ça, ça va avec ça ? » ou encore « meeerde, il est repassé au moins mon futal noir ? » ainsi que l’aspect physique « saloperie de boutons à la con ! ». Le jour J, on se prépare presque trop tranquillement à affronter l’homme à la cravatte millimétrée et au costard à 500 euros. Tout est prêt, on peut prendre la voiture pour arriver au rendez-vous un quart d’heure à l’avance car la peur d’arriver en retard nous a fait partir trop tôt. Dernières vérifications sur le rétroviseur, on se regarde pour voir si la moindre pliure de pantalon se profile, si le col est à sa place, si le bouton du matin est bien masqué…

De son côté, le recruteur s’en fout. Il est dans son hôtel tous frais payés, il déjeune calmement dans sa chambre ou au restaurant, prend son café sans faire attention à se tâcher et n’a aucune pliure à ses vêtements car ils sont neufs ou déjà repassés. Le moment tant attendu arrive, il va pouvoir faire le beau, le supérieur, le narcisse. Vous, vous êtes comme un con en train de demander timidement à l’hôtesse d’accueil pour voir monsieur untel ou madame machin. Elle vous répond « dans cinq minutes », vous en attendez trente… Le temps passe, le recruteur arrive, il sait déjà tout de vous, il vous espionne, vous dévisage. Les questions à la con fusent, il règne en maître-étalon sur son entretien, point de préparation, il sait qu’il a un objectif fixé par sa boite, par l’État spécieux commandé par Miiiiister Saaaarkoooozy (dire avec une voix de présentateur américain) et se fout de vous car il vous oubliera dans la seconde qui suit cette pièce de théatre.

Bien sûr, il est de bon ton de noter que les bons recruteurs existent. Car devant chaque recruteur, il y a un chef, plus ou encore plus tocard. Les pions sont en marche et les échecs de leurs frêles victimes sont monnaie courante. Ma moitié est revenue de son entretien, l’estomac vide, dans l’attente d’un appel qui n’arrivera jamais, cette même attente que nombre d’entre vous ont déjà eu, ont déjà ressenti. Vont-ils m’appeler ? M’a t-il apprécier ? Le recruteur con s’en moque, il est déjà rentré dans sa chambre et attends son prochain pigeon en lançant votre CV, tel un avion, directement dans la corbeille de sa modeste chambre de 40 m².

Oui, moi aussi j’ai eu de nombreux entretiens (2 la semaine dernière) et ce fut un échec malgré ma bonne présence et mon dynamisme lors de ces pugilats. Les humains sont des chiens, ils sont l’aliment que vous enlevez avec votre cure-dent, des chiures sans nom.

Un petit dessin pour finir, mal foutu mais véridique dans quelques années… La révolution arrive, soyez solidaires, ne soyez plus victimes.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ça peut vous plaire !

Quitter la version mobile