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Qui suis-je ?

Texte remis au goût du jour le 4 septembre 2022

Je ne me souviens pas de mon enfance, à part quelques bouts très clairsemés, un peu comme mes cheveux d’ailleurs. Ma mémoire resurgit vers 16 ans lorsque je débute mes formations stupides dirigées par des orientations non moins inintelligentes. J’ai donc commencé par la Boulangerie et la Pâtisserie. Je me suis inscrit à un beau stage aux Compagnons du Devoir et j’ai échoué par une simple lettre avec un mot qui est resté quelques années dans ma tête : asocial. Ces années-là, je les regrette en partie car même si le boulot en lui-même me plaisait, j’étais bien trop jeune pour avoir le courage requis pour cet exercice. Ne parlant à personne en refusant de communiquer, je suis parti. Je me souviens très bien du jour. J’avais pris ma mobylette vert pomme (de marque Cady) et mon casque bien trop grand pour moi pour aller travailler (en Pâtisserie ce jour-là) vers 3 heures du matin. Pleurant presque sous mon casque et me noyant dans mes larmes infantiles, j’avais une idée en tête, quittez ce milieu. Lorsque je suis rentré, ma mère a annulé mes futurs mois de formation… 

Autre drame à partir de là, vu que je n’avais nulle part où aller à la rentrée prochaine, je me suis inscrit à l’arrache au Lycée Saint Joseph de Dijon, en mécanique générale (usineur, tourneur). J’ai réussi mon BEP mais ce fut les deux pires années de ma vie (et faut voir la gueule des autres années pourtant). Pendant ces deux ans, je m’étais inventé un sport de combat, le Karaté. Me faisant avoir par un vrai karatéka qui commençait à me gonfler avec ses questions, j’ai entrepris de m’inscrire dans un club, un vrai. J’ai donc commencé un certain sport de combat que j’ai effectué pendant 8 ans.

Après la réussite de mon BEP Productique (qui me sert à rien maintenant à part avoir des vis et des pièces que j’ai créées difficilement avec mes mains et ma machine à la con en me tapant des bâches), j’ai voulu faire de la compta pour assouvir mon adoration des chiffres et des statistiques (encore aujourd’hui). J’ai donc passé deux années en BEP Compta au Lycée Les Arcades. Examen que j’ai eu avec succès et qui m’a permis de découvrir l’exceptionnel Anthologik, très souvent cité sur ce site.

En 2020, mon ami d’enfance, un des piliers de ma vie, a décidé qu’il était temps de trouver sa petite femme et de laisser de côté nos soirées que j’adorai. Avouons-le, intrusives et certainement appréciées que par moi au fil des années, celles-ci n’existent plus et j’ai perdu mon ami d’enfance qui était un de ceux qui me maintenait en vie.

Continuons après la Compta avec le Commerce. Là, j’ai passé deux ans en Bac Commerce même si j’étais accepté en Bac Compta… J’exerce toujours ce métier en ayant eu de nouveau mon examen. Je pouvais aller en BTS mais j’ai arrêté les études… Là, autre chose de rigolo comme mon engagement à l’Armée de l’Air en tant que MTA (Militaire Technicien de l’Air). J’ai été pris à la DPSD, à un détachement pas loin de chez moi… J’ai toujours les deux médailles que m’a donné mon Lieutenant-colonel à la fin de mon engagement (qui a été écourté). J’essaie toujours de trouver un moyen de mettre la plus petite autour du cou. Des précisions s’imposent. Je me suis engagé car je ne voulais pas être payé une misère pendant 1 an. Ainsi, j’ai doublé ma solde et appris la connerie humaine. Bien sûr, tout le monde n’est pas à mettre dans le même sac mais ces 11 mois furent un grand moment. J’ai rompu mon contrat grâce à mon supérieur qui était Quelqu’un, un Bonhomme, digne de son grade et de son rang. J’ai voulu reprendre le commerce et j’ai été engagé aux Galeries Lafayette (Nouvelles Galeries à l’époque), mon premier véritable job avec Tenga/Max (et des extras à Dock Games, Volusia Games…), petit magasin de jeux vidéo à Dijon.

Quelques mois passèrent puis la Fnac, Toys’R’us, Planète Saturn (puis Saturn tout court) et mon magasin actuel. J’oublie beaucoup de choses car nombreux faits restent noirs et d’autres ridicules. Comme lorsque j’étais au collège et que je devais attendre que tous les mômes mangent n’ayant pas d’argent pour la cantine (comme mon frère). Comme aussi lorsque je me suis fait voler ma mobylette et que j’ai marché pratiquement tous les jours pour aller au collègue et plus tard au lycée. Il y a eu une nette amélioration plus tard grâce à ma mère qui faisait passer très largement ses enfants avant elle.

En 2022, je continue étrangement à écrire sur ce site qui est devenu un passe-temps particulier, un truc à moi. Critikale ouvre, ferme, au gré de mes humeurs et de mon moral toujours en baisse au fil des années. je vis dans les regrets et ceux-là m’emporteront si je ne fais rien. Et si tout se passe mal, Critikale sera mon testament, c’est d’ailleurs une des principales raisons de ses remises en ligne successives.

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