2008
Que vaut la démo de PES 2009 ?
Minable, voilà ce qui caractérise le mieux cette démonstration de Pro Evolution Soccer 2009. Le mot démonstration peut tout aussi bien être utilisé pour montrer un coup d’éclat, une performance mais ici, point de lumière, ni de génie. Ayant FIFA 09 depuis hier (encore merci à mon Nem), je voulais tester un bout de ce nouveau PES histoire de me faire une opinion plus précise avant sa sortie vers la troisième semaine d’octobre. Or, j’ai téléchargé les quelques 1 Go, j’ai jouer, j’ai supprimé. Mais pourquoi ?
Le logo de Konami apparaissant en évidence dans les premiers écrans de jeu est toujours en basse résolution (ce qui prête à sourire) mais au-delà de cette petite imperfection très tatillonne, c’est surtout les menus, le jeu, l’animation et… le reste, qui sont déplorables. J’ai déteste plusieurs choses : l’habillage du jeu (trop arcade, trop fouilli, trop grossier), les graphismes (pas assez de contraste, d’effet de lumière ou plus clairement de réalisme), la jouabilité (trop rigide à cause des diagonales obligatoires)… Faisons le point, tranquillement. L’habillage du jeu est vraiment trop old-school, même s’ils ont lifté le tout histoire de faire mode, d’aller dans le sens des jeunes (la bonne blague), la globalité des menus restent austères bien que colorés (!) et franchement indignes de la série. Les graphismes, même si les visages sont bien meilleurs pour certains que FIFA, sont bien trop gamins pour atteindre le réalisme du concurrent. En plus, il baigne une atmosphère de vieilles consoles, comme si les programmeurs n’exploitaient aucunement la puissance des nouveaux supports, et pire encore, comme s’ils n’y arrivaient pas. Avec la PS3 et la Xbox 360, ils auraient pourtant de quoi faire. Dernier point déplorable (et c’est là où j’ai arrêté la démo’), l’animation est bien trop scriptée… Scriptée ? Pour un jeu de football ? Disons que messieurs les developpeurs de Konami devraient savoir que les joueurs actuels (la plupart je pense, enfin j’espère), utilisent les sticks analogiques pour les déplacements. Or, les joueurs sont comme au centre d’un cercle où les 4 diagonales de la croix sont leurs maîtres. En terme plus simple (et surtout moins confus), vos footballeurs se déplacent sur plusieurs axes du terrain mais sans précision, sans pouvoir tourner à 23, 24 ou 25° (par exemple). PES 2009 reste dans ses mouvements basiques des anciens jeux de football en proposant des diagonales à 45 et 75°. Bref, je suis encore bien plus énervé que l’an dernier. Les concepteurs continuent à se foutre de notre gueule en affirmant que ce ersatz de PES demeure excellent et qu’ils n’ont pas encore eu le temps suffisant pour peaufiner tout ce qu’ils voulaient.
D’ici là, lorsqu’ils auront leur diplôme de programmeurs et de designers, j’acheterais FIFA 2012 chez Leader Price.