2009
Là où s’arrête le jeu vidéo
Aujourd’hui, j’ai donc acheté Call of Duty : Modern Warfare 2… Demain, je me le ferai remboursé. Logiquement, lorsque j’achète un jeu, il est très rare que je sois déçu car le plus souvent j’ai pris des monticules d’avis divers et regardé nombre de vidéos pour être sûr de moi. Là, pour MW2, j’ai été un peu rapide. Call of Duty (le premier) reste l’un de mes FPS préféré et à l’époque le côté scripté du jeu était bien moins évident que Medal of Honor. C’est simple, dans ce sixième épisode de la série (il me semble), vous êtes sur un rail. Que les choses soient claires, le jeu est somptueux, graphiquement parlant c’est très réaliste et l’animation ne déraille pas.La jouabilité est millimétrée et les balles dans la tête sont monnaie courante. Pour finir sur ces brefs détails techniques, l’ambiance générale est incroyable et vous place en première ligne…
En première ligne pour regarder un film.
Car là est le problème. Je ne me suis pas amusé. J’ai terminé somme toute rapidement les 3 premières missions et je n’ai pris aucun plaisir. Je vais refaire un essai ce soir mais mon verdict ne changera pas. Modern Warfare 2 ne propose pas de gameplay, il ne propose pas un ludisme que tout jeu vidéo se doit de proposer. La mission dans l’aéroport m’a achevé.
Le début du jeu est ultra simple. Comme tout FPS qui se respecte, il faut parcourir un espèce de parcours du combattant avec des cibles et des civils pour se voir attribuer une note et un niveau de difficulté qu’on peut changer ensuite. Sauter, tirer, recharger, se baisser, lancer une grenade, tout ça dans un tutoriel plutôt bien foutu.
La scène dans l’aéroport est tout simplement la pire scène que j’ai jamais vu dans un jeu vidéo. Du n’importe quoi.
Lorsqu’on joue à GTA IV ou aux GTA en général, on peut se demander où doit s’arrêter la notion de jeu. J’ai toujours défendu GTA contre ses détracteurs car l’ambiance du titre de Rockstar est telle que la parodie passe au-dessus d’un réaliste qui pourrait être trop brutal. L’humour est souvent présent et ça reste drôle. La mission de Modern Warfare 2 dans l’aéroport est à vomir. Je n’ai pas compris le sens exat de la mission (pas trop suivi aussi…) mais tuer des civils par centaine n’est pas dans mes habitudes. À GTA, lorsque j’écrase un passant, c’est soit pour la rigolade grâce à l’excellent moteur physique de Natural Motion, soit parce qu’il est apparu devant ma bagnole au mauvais moment.
Ce qui ne m’a pas plu du tout est vraiment cette sensation désagréable de ne rien diriger. D’être spectateur de l’action, de ne pas pouvoir quitter les rails placés par les programmeurs. Une étrange aventure que je renouvellerai ce soir histoire de me faire une opinion plus franche. En l’état, MW2 ne fera pas parti de mes jeux favoris, peut-être tout le contraire…
Et que les choses soient claires, je ne critique pas l’excellence du jeu niveau réalisation et mise en scène mais bien l’aspect ultra scripté que j’ai ressenti, malheureusement. J’espère que mon avis changera.