2014

19 décembre 2014

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Le 19 décembre 2014 est un vendredi. Un joli jour car c’est – relativement régulièrement – mon jour de repos. C’est aussi un jour unique dans l’année 2014, le jour où ma mère arrêtera de travailler. Retraite plus que méritée.

Il est facile de dire que ma mère profitera d’une retraite méritée. Mais surtout, ce serait me rendre bien dangereux de dire le contraire. Après un premier âge très difficile, un second bien malheureux et une vie active plutôt triste, ma mère atteint enfin le bout du tunnel. Boulots chiants, dernier travail médiocre qui ne l’a jamais mérité. Rien de bon pour cette mère qui pourtant, à tout donner, tout à ses enfants, ses deux grands comme elle les appelle.

À partir de ce 19 décembre, tu ne te lèveras plus à point d’heure pour aller au travail, dans ce cher travail qui t’a fatigué, tant moralement que physiquement. Tu n’iras plus remplacer des feignants le soir, tu ne devras plus faire d’heures supplémentaires pour nourrir tes enfants pendant que d’autres vivait bien mieux sans se soucier. Tu pourras enfin vivre avec cette retraite, certes très sommaire, mais ce repos que tu as amplement mérité te fera le plus grand bien.

Ce fut des dernières années difficiles, ton premier fils est loin, ton petit-fils aussi, ta belle-fille qui, même s’il elle t’agace parfois, t’apporte bien du bonheur. Et moi, le vilain petit canard, en éternels conflits dans son adolescence, son enfance même. Maintenant tu me remercie chaque jour de prendre soin de toi par tes gentils textos, de penser à toi, mais n’est-ce pas un peu tard, n’était-il pas plus logique de t’aider lorsque tu avais tant de problème d’argent et que nous commencions à travailler ? Égoïstement, tu n’avons pas fait le job comme on dit. Je te sens fatiguée maintenant, fatiguée de cette vie qui t’attend enfin, pourtant. Tu as été tellement étonné de voir cette photo de mon téléphone s’imprimer comme par magie sur mon imprimante toute blanche. Ce sont de choses simples que tu as manqué.

À nous maintenant de te montrer que le bonheur commence d’ici quelques jours. Je t’aime ma maman.

Après une journée plutôt mouvementée au boulot et un excellent footing, j’ai rapidement écrit le texte ci-dessus. Le Grand Article 2014 que vous attendez tous n’est-ce pas, en parlera un peu différemment. Ce Grand Article sera particulier cette année, comme il devait l’être l’an dernier car j’ai bien des choses à dire.

Notons que le logo de Critkale (et le header aussi) est presque définitif. Il faut que j’ajuste quelques petites choses, comme la graisse des glyphes… Je prépare petit à petit l’année 2015. Si mon corps ne me tue pas.

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