2016

La source de ma mort intérieure

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J’ai longtemps hésité à mettre ce texte sur Critikale car cela ne regarde que moi et ma tristesse. Il ne restera peut-être pas mais surtout, c’est bien lui qui me ronge depuis plus de 3 ans.

Le texte que je vais recopier ci-dessous est la lettre laissée par mon ex le lendemain de son départ.

Cette lettre, je la garderai toute ma vie, car elle me rappelle combien j’ai été mauvais.

« Je suis passée car je suis partie du travail ce matin. Il m’était impossible de tenir là-bas. Je vais chez le docteur cet après-midi. Je vais demandé un arrêt de travail jusqu’à la fin de semaine et surtout un traitement qui m’aidera  aller mieux. Je suis comme je te l’ai dit, fatiguée, lasse et je pense que tout ceci tourne en déprime. Alors c’est vrai que le travail n’arrange pas et que notre situation depuis quelques semaines n’a pas aidé non plus mais il est essentiel que l’on discute. Tu ne vas pas bien, moi non plus. C’est à nous deux de remonter et de se dire les choses une bonne fois pour toute sur notre quotidien qui nous pèse ou nous énerve. Je pense que plusieurs couples passent par des périodes difficiles. Il faut une communication. Si nous améliorons les points négatifs de l’un et de l’autre, il n’y a pas de raison pour que ça n’aille pas.

Je t’ai envoyé deux messages, tu n’as pas répondu, tu es en colère je pense, mais passer celle-ci, réponds au moins à l’un d’entre eux. Je suis chez les parents pour me reposer, pour m’occuper de rien et dormir le plus possible, pour reprendre des forces.

Ne te fermes pas, je n’ose pas venir à l’improviste de peur que tu sois en colère et qu’on ne puisse parler. Je tiens à toi et je ne conçois pas ne plus être avec toi. Dis moi quand est-ce que tu voudras me parler ?

Tu vas dire que ça sonne faux mais ne le crois pas. Je t’aime et je voudrai qu’on aille mieux. »

Cette lettre, je l’ai lu 500 fois, plus peut-être… Elle me ronge depuis 3 ans, tue mon cœur à petit feu. J’ai espéré tant de mois, et tant d’année en fin de compte que tu reviennes mais rien n’y a fait. Tu n’as pas vu ce que je faisais dans l’ombre, tu n’as pas vu l’aide que j’apporte à tes proches, toujours dans l’ombre… Ma tristesse n’a pas de fin. Aujourd’hui comme demain je pleurerai ton départ, toi, ma princesse, celle où rien n’était noir, où je me sentais tellement bien. Tu as dit que n’allions pas bien, que le travail n’arrangeait rien. Oui, tu avais raison… Totalement raison. Là où mon cœur s’est brisé et où ma vie s’est arrêté c’est lorsque j’ai compris que rien ne pourrait te retenir.

Depuis janvier 2013 je suis mort à l’intérieur, je l’étais déjà oui, je l’étais car je ne communiquais pas, toi non plus… Je l’étais extérieurement, je le suis intérieurement maintenant. Chaque jour est une souffrance pour moi.  Je ne vis pas comme si chaque jour était le dernier, je vis au-delà de ce jour-là. Au-delà de mon dernier jour, où je me suis arrêté de vivre.

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